Tabla - Kronoscopie

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Tabla


Dmitry nous offre une banque avec des échantillons de tabla (normalement écrit tablâ),
un instrument de musique à percussion indien certainement dérivé des nagaras ou des « tablas » arabes.

Avec le mridang, c'est le membranophone le plus complexe qui soit. Le tablâ est composé de deux fûts, un petit tambour mâle, le dâyan ou dahina (droite), et une timbale femelle, le bâyan ou bâya (gauche), accordée généralement à la quinte grave (en fonction de la tonalité et du râga, ce peut être à la quarte ou à l'octave).



Le
dâyan est un petit tonneau de 15 cm de diamètre et 25 cm de haut, taillé dans un tronc de thun, de teck ou de pallissandre, mais seule une petite partie est excavée. Il importe de garder un fond lourd pour assurer stabilité et résonance vibratoire. Une première peau de chèvre y est posée sur la bouche, sur laquelle une autre est liée par un tissage en cuir de chameau, puis coupée en son centre. Une pâte, nommée « suru » et composée de farine et de fer, est appliquée au centre de la peau pour former une pastille noire, la « shyahi », permettant de faire sonner l'harmonique fondamentale.

Acoustique : L'amortissement apporté par la friction de la peau découpée sur la peau pleine, et l'ajout de masse et d'amortissement apporté par cette pastille, confèrent à l'instrument un accordage en série presque harmonique, ce qui est exceptionnel pour une membrane vibrante (l'autre exception étant la timbale d'orchestre). Des mesures de vibration sur la membrane montrent que les différents modes s'établissent en série jusqu'au 5e ou 6e avec des rapports quasi-
constants les uns avec les autres. Les techniques de jeu permettent de changer la note en bloquant certains modes ou en les favorisant en posant les doigts sur certaines lignes nodales.

Des lanières de cuir et des cales en bois (« guti ») permettent de tendre les peaux et d'en faire l'accord avec la tonalité du râga.

Le bâyan (30 cm de diamètre pour 25 cm de haut) est une timbale en terre cuite ou en cuivre (ou laiton), recouverte elle aussi du même système complexe de peaux et pastille, mais cette dernière est décalée du centre. Les lanières sont souvent des cordelettes avec des anneaux et plus rarement des petites cales de bois (« guti ») pour les accorder. Il faut aussi un marteau pour accorder l'instrument (opération délicate là aussi). Il existe plusieurs tailles adaptées à la fois à la morphologie du joueur, et au style de musique (grand tablâ pour le chant).

Les tablâs sont aujourd'hui indissociables de la musique indienne et notamment du cinéma de Bollywood, où on rencontre le
tablâ tarang, un ensemble de sept tablâs posés en demi-cercle autour du tabliste, et accordés chacun selon une note afin de former un râga. Les instruments sont dès lors joués les uns après les autres afin de décliner les mélodies.

Écoutez la démo de Dmitry à la page Hang pour entendre des tablâs.

NB : La banque préparée par Dmitry ne comporte pas de fichier PCG. Il faut donc créer ce fichier en suivant la procédure ci-après :

-  Copiez le dossier TABLA sur une clé ou sur le disque dur du Kronos.
-  Chargez le fichier
Tabla.KSC, ce dernier chargeant les échantillons du dossier Tabla.
-  Allez dans le mode Sampling. Lorsque vous jouez du clavier, vous pouvez entendre le son de tabla.
-  Affichez le menu déroulant en haut à droite et sélectionnez "Convert MS to Program".
-  Donnez un nom au programme à sauvegarder et spécifiez où sauvegarder ce programme.

Pour plus de renseignements, voir la section "
Conversion d’un multi-échantillon en un programme" aux pages 146 et 147 du Manuel de l'utilisateur, version F3.
Cliquez sur l'icône Zip pour télécharger un fichier de 29 Mo.       



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